Une conférence sera consacrée au programme « Golf Course 2030 » sera l’occasion de revenir sur la prise en compte de la question environnementale dans les espaces golfiques. Pour la troisième édition des 48 heures, deux conférences se tiendront sur les terrains non engazonnés : les sol en sable fibré surtout utilisé dans les hippodromes, et le gazon artificiel dans les stades et rugby. En parallèle, les visiteurs pourront profiter de leur passage sur l’hippodrome pour découvrir ses installations au gré d’une visite guidée.
Visite du « parcours jockey » pour les visiteurs
Cette année, les 48H du Gazon Sport Pro se tiendront à ParisLongchamp. L’occasion était trop belle pour ne pas faire découvrir ses installations aux visiteurs. Une visite du « parcours jockey » de l’hippodrome est donc prévue. Elle donnera l’occasion aux participants de découvrir la piste de l’hippodrome, où seront présentées la méthodologie de préparation et d’entretien, les contraintes techniques spécifiques, etc. Il sera également possible de découvrir le vestiaire, la salle des balances, la salle d’investigation des commissaires. Cette partie sera agrémentée d’images vidéo pour « vivre » une préparation de course.
Plein feux sur les sols équestres en sable fibré
Outre sa piste en herbe, ParisLongchamp dispose, comme beaucoup d’hippodromes, d’une piste synthétique fibrée (PSF). Une conférence animée par Matthieu Vincent, Directeur des hippodromes et des centres d’entrainement de Chantilly, Deauville et Maisons-Laffitte, sera consacrée aux PSF.
Après une introduction sur les intérêts et les limites de ce type de support pour les hippodromes, les sols équestres, mais également les golfs notamment pour les chemins, la première partie de la conférence sera consacrée à la mise en place de ce type de piste. La seconde partie concernera les techniques d’entretien ainsi que les produits utilisés aujourd’hui. Des exemples concrets seront présentés, avec une partie plus économique sur les coûts associés à ce type de piste.
Focus sur le gazon synthétique
Si les hippodromes recourent aux PSF, nombre de gestionnaires de terrains de sport font le choix du gazon synthétique plutôt que du naturel. Un choix qui peut être économique, mais pas seulement. Alexandre Maumont, « Event et Stadium Manager » de La Défense Arena, qui dispose d’un gazon artificiel créé spécialement pour la salle, appelé « Softgrass » viendra en témoigner :
« Lors de mon intervention, je vais démontrer que l’on peut faire du sport professionnel sur une surface synthétique et que cette surface est capable d’être un appui pour les sportifs. Avec le « Softgrass », nous sommes capables de garder la même qualité de match en match. »
Avec le concours du Docteur Sylvain Blanchard et du Professeur Philippe Rouch, Alexandre Maumont abordera également le sujet de l’impact du gazon synthétique sur la santé des joueurs de rugby. Selon lui, le gazon de la Défense Arena « facilite la partie du travail médicale et sportif ».
Quels golfs en 2030 avec le changement climatique ?
Il sera bien sûr question de golf lors des 48H du Gazon Sport Pro, ainsi que d’environnement. Parmi les conférenciers présents, Steve Isaac, directeur du développement durable chez R&A à St Andrews, présentera le programme « Golf Course 2030 ». Agronome chez STRI pendant dix-huit ans avant de rejoindre le R&A (Royal and Ancient Golf Club of St Andrews) en 2003.
L’objectif principal de « Golf Course 2030 », initié par le R&A en 2018, est de permettre aux parties prenantes de l’industrie du golf de s’accorder sur une feuille de route visant à garantir les conditions et la jouabilité optimales des parcours de golf pour les générations actuelles et futures, tout en prenant en compte les données liées au changement climatique, aux limitations des ressources, à la biodiversité et aux nouvelles réglementations.
La mission du « Golf Course 2030 » est d’améliorer les conditions et la jouabilité des principales zones de jeu d’un parcours de golf, allant du départ au green, en passant par les fairways, les bunkers, les bordures de greens et les principaux roughs.
Pour alimenter ses travaux, le R&A suit particulièrement les travaux d’organisations françaises telles que l’Agref. La Fédération Française de Golf (FFG) aussi intègre la question environnementale dans ses préoccupations. Son partenariat avec le Museum national d’histoire naturelle avait d’ailleurs débouché sur la publication du guide de gestion environnementale des espaces golfiques, ainsi que l’élaboration du Programme Golf pour la biodiversité. Thomas Charrier, Responsable environnement de la FFG se joindra à Steeve Isaac pour faire le point sur ces travaux :
« Nous avions démarré et présenté ce programme aux intendants lors de l’édition 2017 des 48h du Gazon Sport Pro. Nous allons donc faire un bilan sur leur contribution lors ces deux années et leur montrer ce que cela a apporté de positif. Nous allons restituer tout cela et continuer de promouvoir ce label afin de montrer ses avantages. Le thème de la biodiversité n‘est pas dans le bagage classique des formations des intendants de parcours de golf. Nous souhaitons les sensibiliser sur ce sujet afin de leur montrer en quoi cela est profitable dans leur activité mais également qu’ils puissent par la suite transmettre ces valeurs à leur clientèle. »